Muriel Duclos

Mademoiselle Age Tendre 1966


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Au mois d'août 1966, dans Mademoiselle Age tendre n° 22, on trouvait :

Dix-sept ans, un joli visage, très fin, rieur, une voix douce et une déconcertante spontanéïté : voilà notre Mademoiselle Age tendre 1966 ! Ajoutez à cela de ravissants yeux noisette, un léger mais net accent du Midi, une évidente fraîcheur et une démarche de danseuse - vous commencerez de connaître Muriel Duclos. Qui donc est cette jeune fille que, par milliers de bulletins de vote, les lectrices de M.A.T. (c'est-à-dire vous-mêmes) ont désignée pour les représenter toutes pendant une année ? Pour pouvoir nous l'apprendre, Guy Abitan est allé la voir chez elle, dans le petit village de l'Hérault où elle vit toute l'année. Le photographe Jean-Jacques Damour l'accompagnait; lisez à la page 22, le reportage qu'ils vous proposent.

Les deux dauphines de la compétition sont, elles aussi, au rendez-vous de ce numéro : Fabienne Delajoud et Betty Dalbrey (qui habitent respectivement Bonneville et Limoges) vous présentent en compagnie de deux autres «finalistes», Pascale Pecqueur et Anne-Marie Tabard, quatre idées de coiffure pour tous les jours de grand soleil qui viennent. Une cinquième finaliste, encore, la jolie Christine Audhuy, s'est plongée jusqu'au cou dans l'eau dorée d'une rivière pour illustrer l'article très utile qu'Anne-Marie Périer vous a préparé : «Sachez tout, tout, tout sur les bains !». Et c'est, bien sûr, à notre victorieuse Muriel que nous avons demandé de poser pour l'un des principaux sujets de ce nouveau M.A.T. : Comment faire vous-même, en un après-midi et avec un peu de patience, une robe de plage en éponge !.

Nom : Duclos. Prénom : Muriel. Surnom : Puce. Age : dix-sept ans. Lieu de naissance : Saint-Elix-le-Château (Haute-Garonne). Domicile : Aniane. Frère : un. Soeurs : deux. Taille : 1 m 63. Poids : 47 kg. Cheveux : châtains. Yeux : marron. Signe particulier : léger accent méridional. Voix : douce et plutôt aiguë. Signe astrologique : Capricorne. Caractère : affectueuse, nerveuse, et souvent distraite. Etudes : Elle rentrera en première classique en octobre 1966. Chanteurs préférés : Hugues Aufray, Marie Laforêt. Acteurs : Jean-Paul Belmondo, Laurent Terzieff, Sophia Loren, Michèle Morgan. Film : « Cent Mille Dollars au soleil ». Livres : « La Duchesse de Langeais », de Balzac. Couleur : vert, blanc et jaune. Animal favori : Cheval. Principal défaut : obstination. Principale qualité : fidélité. Superstition : Aucune. Manie : touche ses cheveux très souvent. Pays qu'elle aimerait visiter : Etats-Unis, Egypte.

Muriel, une "petite fille" du Midi
Par Guy Abitan
Pour elle, c'est une aventure extraordinaire. Lorsque, le jeudi 2 juin vers midi, je lui ai téléphoné pour lui annoncer qu'elle avait gagné, elle a paru stupéfaite; il y eut un silence, un instant, au bout du fil, puis elle a dit : « Ce n'est pas une blague au moins ? ». Quelques heures plus tard, Daniel faisait connaître officiellement la nouvelle, au micro de « Salut les Copains ». Elue à une nette majorité devant Betty Dalbrey et Fabienne Delajoud, Muriel Duclos était désormais M.A.T. 66.
D'où vient cette Muriel qui, pendant un an, va représenter toutes les jeunes filles de France ? D'un minuscule village du Midi, situé à une trentaine de kilomètres de Montpellier : Aniane, dans l'Hérault. Les touristes qui pendant l'été visitent la région, ne connaissent pas ce nom de village. Pour parvenir à Aniane, il faut prendre une étroite route, qui grimpe et hésite à travers des collines - route de terre pâle, de graviers, entre mont et ravin : la Départementale 27. J'ai suivi ce chemin un jour de grande chaleur, il n'y a pas longtemps, pour aller voir Muriel chez elle. C'était un jeudi après-midi; à quatorze heures précises, je me trouvai devant une borne blanche et bleue, qui portait le nom d'Aniane et m'indiquait que j'étais arrivé.
Imaginez, sous un ciel turbulent et sombre - un ciel d'avant-orage - une rue déserte, droite, donnant sur d'innombrables ruelles, de vieilles maisons aux portes arrondies (dans le style charmant des entrées de château-fort). Sur la place principale, une large grille jaune, ouverte : c'est l'entrée d'une école où cent soixante élèves, tous des garçons, apprennent à longueur d'année la mécanique, la menuiserie, la maçonnerie, ou préparent leur bachot. C'est là, oui, c'est au centre même de cette école de garçons qui vit Muriel : sa maman est l'infirmière du lieu.
- Je fais le guide ! me dit Muriel, rieuse, en m'accueillant. Suis-moi.
Nous passons la grille jaune, traversons une longue allée bordée d'arbres petits, et sommes bientôt au milieu d'une vaste cour, baptisée « Cour d'honneur »; un jet d'eau s'y trouve, une douzaine de peupliers, et la bâtisse même de l'école. Au premier étage de cette bâtisse, sur la gauche, trois fenêtres ornées de rideaux violets :
- C'est chez nous, me dit Muriel en me les montrant. Je vis ici en compagnie de ma mère, de mon frère Didier, qui a seize ans et demi, et de ma soeur Anne, qui en a vingt. Viens, je vais te les présenter.
Fraîche, gracile, une mince et vive silhouette, un ravissant éclat noisette ...

... dans le regard, Muriel est jolie, très jolie. Elle parle d'une voix douce mais toujours claire, précise, et semble soucieuse de répondre avec la plus grande exactitude aux questions qu'on lui pose. Elle rit souvent, sourit beaucoup, est d'une spontanéité déconcertante.
- Tu vis ici toute l'année? lui dis-je. Ton bulletin indiquait que tu étais lycéenne; à quel lycée vas-tu ?
- Je vis ici toute l'année quand, justement, je ne me trouve pas en pension !
Il n'y a aucune école de filles, à Aniane; je suis donc pensionnaire dans un lycée de la région, celui du Mas, à la sortie de Montpellier. Le régime y est assez sévère; je ne suis libre que le jeudi après-midi, de deux à cinq heures, et le dimanche. Maman vient alors me chercher avec sa deux-chevaux, et nous rentrons au village....
- De quelle classe suis-tu les cours?
- Je suis en vacances! Jusqu'à ce mois de juin j'étais en seconde. Je passerai en première à la rentrée. Muriel m'invite alors à visiter sa chambre; elle est grande, ombragée, encombrée d'animaux en peluche de toute sorte. Nous nous asseyons tous deux près de la fenêtre :
- Comment as-tu décidé de te présenter à l'élection ? dis-je.
- Oh ! c'est une histoire assez amusante, explique-t-elle. Je lisais « Mademoiselle Age tendre » depuis longtemps; j'avais suivi avec beaucoup d'intérêt l'aventure, que je trouvais passionnante, d'Elsa Leroy. Lorsque le premier bulletin de candidature pour la nouvelle élection a paru, j'ai eu envie, moi aussi, de « tenter ma chance» - un peu par goût du jeu, sans croire trop à une suite possible... J'en parlai à mes camarades de pension, qui m'encouragèrent : « Pourquoi ne pas te présenter ? me disaient-elles. Que risques-tu ? » Elles étaient gentilles; mais, enfin, moi, je m'étais bien regardée dans une glace : j'estimais n'avoir rien, vraiment rien d'une fille qui peut devenir une « vedette », une « personnalité », je ne me faisais guère d'illusions... J'ai rempli mon bulletin, tout de même. Je me suis employée, alors, de le faire signer par trente-trois autres élèves. Ensuite, il me fallut convaincre ma mère ! Ce fut le problème...
- Pourquoi ? Elle ne souhaitait pas cette inscription ?
- Au début, pas tellement, dit Muriel en regardant, enjouée, Mme Duclos assise près de nous. Mais maman a toujours été délicieuse avec moi; elle n'a jamais cherché à me contrarier, quand quelque (Suite page 95.)

(Suite de la p. 28.) chose me tenait à coeur. A peine a-t-elle semblé s'inquiéter : « Fais ce que tu veux, ma petite Muriel; mais ne viens pas me dire plus tard que tu es déçue, parce que tu n'auras pas été élue ! »
Quelques semaines passèrent alors; un nouveau numéro de « Mademoiselle Age tendre » parut, qui comportait les photographies des premières candidates. Muriel attendit dans l'impatience la plus vive le dimanche suivant, au cours duquel elle comptait faire « fléchir » définitivement sa maman. Elle n'eut pas même à se donner ce mal; Mme Duclos, qui était venue la chercher à la sortie de son lycée, lui annonça d'un ton distrait : - Au fait, j'ai retrouvé sur une table le bulletin que tu avais préparé. Je l'ai mis sous enveloppe, et posté, pour qu'il ne se perde pas.

Cent soixante garçons

La suite vous est connue. Muriel, maintenant sa bonne cote de sélection en sélection, devint la finaliste de sa région; elle parla à « Salut les Copains », comme les onze autres jeunes filles, venues de tous les coins de France, de Belgique ou de Suisse. Et... elle eut la chance de gagner !
- Une chose, dit-elle, me paraît extraordinaire: c'est que tant de filles que je ne connais pas aient voté pour moi, aient décidé de m'accorder la victoire. J'en ai été bouleversée. Je veux leur dire, à toutes, merci.
- Que vas-tu faire des cadeaux fantastiques que tu as reçus ?
- Je n'y ai pas bien pensé encore, dit Muriel, l'air soudain préoccupé. Je vais demander à maman de vendre sa deux-chevaux, et nous garderons « en famille » la Volkswagen qui m'a été offerte. Mon frère, lui, s'est déjà débarrassé de son vieux vélo : je lui ai donné le scooter Vespa. Anne, ma soeur, va pouvoir se servir de ma garde-robe. Quant aux voyages, eh bien ! je ne vais pas tarder à les faire: j'irai à Calvi, en Corse, au début du mois d'août, et ensuite à New York...
- Dis-moi, Muriel, avoir sa maison au beau milieu d'une école où vivent cent soixante garçons, cela doit vous faire souvent penser à eux, non ?

« Je rêve tout à fait »

Là, Muriel s'amuse beaucoup :
- De toute façon, répond-elle, une fille de dix-sept ans pense toujours aux garçons, non ? Qu'il y en ait cent soixante autour d'elle ne saurait changer rien à la question.
- Si quelqu'un t'avait dit, il y a deux mois, que tu pourrais bientôt te rendre en Amérique, comment aurais-tu réagi, qu'aurais-tu dit ?
- Je crois que je l'aurais traité de fou. Je rêve, tu sais, en ce moment. Je rêve tout à fait. Ce qui m'arrive est tellement merveilleux, tellement inattendu ! Tu te rends compte ?.. Habiter Aniane et devenir Mademoiselle Age tendre ...
Ce rêve, pourtant, est désormais parfaite réalité. Le 5 juin, deux mille personnes ont fêté, à la Locomotive, le triomphe de Muriel; Françoise Hardy l'a présentée au public; Hugues Aufray a chanté pour elle pendant toute une heure. Ce n'était qu'un début. Rentrée à Aniane, Muriel eut l'étonnement de voir que tous ses cadeaux lui avaient été déjà envoyés. Demain, ce seront la Corse, les U.S.A., d'autres aventures encore, que nous vous ferons connaître.
Nous vous le disions, en novembre dernier, au moment où commença la compétition : « Qui que vous soyez, où que vous habitiez, vous pouvez devenir Mademoiselle Age tendre. »
Une gentille lycéenne du Midi de la France, un jour, d'un tout petit village nous envoya son bulletin. Elle est devenue Mademoiselle Age tendre 1966.

Guy Abitan

ON LES A RENCONTRÉS

Douze Jeunes filles sont venues à Paris ce mois-ci, Invitées par M.A.T. : les douze finalistes de l'élection. Danièle Abitan vous parle d'elles Ici, et aussi de Claude François, France Gall, Mick Jagger, Paul McCartney, Françoise Hardy, Brigitte Bardot, etc.
Elles sont douze à avoir eu l'occasion, il y a quelgue temps, de passer une extraordinaire journée de fête à Paris. Les douze finalistes de l'élection invitées par M.A.T. ne se sont pas contentées de venir défendre leur candidature au micro de « Salut les Copains ». Elles ont toutes été conduites, d'abord, chez le coiffeur Jean-Yves Elrhodes, qui pendant deux heures leur a « cherché » une nouvelle tête; puis confiées aux soins raffinés d'une maquilleuse; ensuite, leur emploi du temps ne devait plus leur laisser de répit. A partir de midi : longue séance de photo, en ville ou en studio (vous en verrez quelques résultats à la page 74); vers quatorze heures, déjeuner avec l'équipe du magazine; dès quinze heures, visite aux nombreux magasins où elles étaient attendues et où leur furent remis de magnifiques cadeaux. Chacune, en effet, a reçu un nombre de présents considérable : cela allait de la simple trousse de toilette à la montre-bracelet, des dizaines de paires de bas aux chemisiers, etc. Aux environs de seize heures, c'était pour la plupart le moment le plus excitant : chacune eut la possibilité de rencontrer la vedette ou la personnalité de son choix ! Betty Dalbrey, qui venait de bavarder dans les couloirs du journal avec le très gentil Hervé Vilard, posait pour notre photographe en compagnie de Jean-Marie Périer; Fabienne DelaJoud put passer de longues minutes auprès de Danyel Gérard; Christine Audhuy, elle, eut la chance d'être interviewée à l'antenne d'Europe n° 1 par Claude François. Quant à Muriel Duclos, qui ne se doutait pas du tout, alors, qu'elle serait élue MAT. 66, elle rencontra avec ravissement son chanteur favori : Hugues Aufray... Les photos que nous publions ici vous montrent ce que furent ces « rendez-vous des finalistes » : le plus souvent, l'occasion de très amicales conversations. Nos douze amies, fatiguées par leur « grande journée électorale » mais contentes, ont toutes promis de revenir nous voir un jour; nous les attendons ! ... Quoi de neuf en cette charmante période de soleil, du côté du spectacle ? Des tas de choses : Sheila, par exemple, vient de nous annoncer que le tournage de son film commencerait le 17 juillet sur la Côte d'Azur. Ce tournage, qui doit durer deux mois et demi, aura lieu à Saint-Raphaël, puis à Angers et à Paris. ... Claude François a pris une vigoureuse décision - celle de devenir une vedette en Angleterre ! « Les Anglais, dit-il, parlent souvent avec un rien d'ironie des chanteurs français; s'imposer en Angleterre quand on est Français, ce doit être épouvantablement difficile. J'adore la difficulté ! » Le premier round de ce pari de Clo-Clo a déjà eu lieu : Claude a chanté en anglais devant les caméras de la B.B.C à Londres, il y a trois semaines, dans un « show » dont Petula Clark était le personnage principal. Presque tous les quotidiens ont accueilli avec chaleur, et une grande sympathie, cette première apparition; seul le critique musical du « Daily Mirror » crut devoir faire des réserves. Deux jours après la parution de son article, il dut cependant revenir sur son opinion : il avait reçu deux mille lettres d'injures des spectateurs de la télévision ! ... Le même soir où ce show passa sur le petit écran, Petula et Claude François dînèrent ensemble; après être restés une longue heure dans un restaurant de Fulham Road, avenue londonienne très élégante, ils se rendirent dans une « boîte où l'on danse », le Scotch-Club. Ils y retrouvèrent Mick Jagger, Brian (Suite page 89.)

(Suite de la page 31)
Jones et Paul McCartney qui, dans une forme étincelante, récita toute la nuit des poèmes. ... C'est du Japon que France Gall nous a téléphoné, il y a une dizaine de jours; elle y fait une tournée très importante (France est, avec Alain Delon et Sylvie Vartan, l'une des vedettes européennes les plus populaires dans ce pays) : « Il fait ici un temps affreux, nous dit-elle, c'est la saison des pluies. Je chante tous les soirs devant un public énorme, avec une petite voix grippée qui commence à m'inquiéter... » Avez-vous écouté son dernier disque, « les Sucettes » ? C'est une ravissante chanson, signée Serge Gainsbourg, qu'elle interprète parfaitement. ... Brigitte Bardot enregistre un disque tous les deux ans, comme elle n'en a publié aucun l'an dernier, on s'attendait qu'elle en fit un nouveau ces jours-ci. Mais B.B. vient de rompre son contrat avec la maison Philips; en signera-t-elle un bientôt, comme on le dit, avec la firme A-Z. ? ... Frank Sinatra, avec « Strangers in the night », se trouve depuis trois semaines en tête de toutes les listes de vente, tant en Grande Bretagne qu'aux U.S.A. ... Vacances paresseuses et tendres au bord de la mer; Françoise et Jean-Marie Périer viennent de passer quatre jours à Monticello, près de L'Ile-Rousse, dans la partie la plus secrète de la Corse. ... Un mot, enfin, du garcon le plus mignon, le plus attirant, le plus extraordinaire que nous ait révélé ce mois de juin. Cheveux châtains, yeux d'un bleu léger, très clair, une silhouette mince, un air terriblement intelligent, il est la vedette d'un très beau film : « Les Désarrois de l'élève Toerless ». Il s'appelle Mathieu Carrière. N'oubliez pas ce nom; il ne restera pas longtemps inconnu.


Fabienne Delajoud


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